IGN : et si on s’occupait de management…

Des cadres syndiqués de l’établissement, préoccupé du malaise grandissant de leurs collègues face à des pratiques managériales « nouvelles » dans le contexte de la réorganisation de l’établissement ont invité leurs collègues à venir en discuter. Ils se sont retrouvés à une dizaine à débattre, syndiqué(e)s et « pas du tout syndiqué(e)s » mais tous cadres.

D’abord des constats : le mal être, la surcharge de travail, les cadres qu’on considère comme « nuls » si ils n’y arrivent pas, l’absence de possibilités de discuter des problèmes avec des pairs, le « TTU » systématique, la pression de la rentabilité qui interdit de plus en plus d’admettre des agents « moins performants » dans les équipes, la difficulté de travailler quand on doit appliquer des directives considérées comme inutiles ou nuisibles, chronophages, émanant souvent des tutelles.

La réorganisation de l’établissement se traduit par de nouveaux problèmes : une multitude de chantiers lancés en même temps, conjugués avec les travaux de restructuration du site, des dysfonctionnements (par exemple des postes inexistants ont été proposés à des agents !)

La tendance est à vouloir mettre en place LE logiciel qui va résoudre tous les problèmes, assurer la simplification des procédures, donner toutes les informations de gestion souhaités… sans faire les investissements nécessaires. Illusion, la vraie simplification coûte !

La réorganisation/démantèlement des équipes de maintenance (informatique) des lignes de production, et le départ ou le changement de métiers d’experts (ressources rares voire uniques) inquiètent beaucoup. La mise en place d’une véritable GPEEC, qui s’intéresse aux besoins à satisfaire et pas seulement à la gestion des réductions d’effectifs est une urgence.

Il est indispensable de créer un climat de confiance, permettant aux cadres d’exprimer leurs idées, leurs doutes, voire leurs désaccords, sans crainte, pour pouvoir bien travailler. Cela implique sans doute des procédures de gestion des conflits non destructrices, pour pouvoir bien travailler.

Suggestion est faite aussi de plus s’impliquer dans le travail du groupe RSO (responsabilité sociale) ou de l’équipe chargée de la simplification des procédures, de tirer partie des opportunités.

Il est clair que les mails émis par des responsables en dehors des horaires normaux de travail posent maintenant un vrai problème…

Conclusion : un vrai besoin de réunions régulières de ce genre en précisant des thèmes  de discussion plus précis et en même temps un besoin de les élargir à un plus grand nombre de cadres.

Il est légitime de demander à l’administration l’organisation de réunions permettant d’échanger sur les pratiques professionnelles liées au management, les difficultés rencontrées, à condition que la parole soit libre et la hiérarchie à l’écoute. Des réunions organisées par les syndicats permettent de déboucher sur d’autres types d’intervention, et permettent de veiller directement à ce quelles correspondent aux souhaits des cadres. Organisées par la CGT, ne risque-t-on pas de réduire la participation ? L’organiser en intersyndicale, au travers des élus ? Débat ouvert ! Les moyens concrets pour organiser ce type de réunion appartiennent en tout état de cause soit à l’administration, soit aux syndicats.

Le syndicalisme permet de rechercher la cohérence et la solidarité entre toutes les catégories de personnels, en évitant le corporatisme.

On recommence en tous cas dans un mois. En quelque sorte un « Café-débat des cadres » de l’IGN ?

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